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18 décembre 2006

O0°Ecrire°0O

Poème en prose ou prose poétisée ? Je ne sais pas et ne cherche pas à savoir pour autant, envie d'écrire, de vous faire lire tout simplement...


Ecrire

Un peu

Passionnément

A la folie

Quoi pas du tout ?

Ecrire. Ne jamais s’arrêter. Continuer, en vain. Ne rien laisser, tout écrire. Un mot de douleur et un mot de joie, un mot de tendresse et un mot d’inquiétude. J’écris. Pour moi, pour toi, pour l’ensemble. Moi, devant la réalité, et toi, derrière le miroir. Reflet de mon âme, si fragile, si incertain. Une secousse et… plus rien. Je tombe dans ce vide, immense univers. Je tombe. Vers l’uni. Mais quelle différence ! Plus d’intrus, plus de souffre-douleur, mais une souffrance omniprésente comme un cri aigu dans une tête trop petite. Le vide est là, absence. Trop longue, trop lourde, trop… Mais le vide est là. Trop long, trop lourd, trop… Absence ? Oui et non. Absence de repère, de sensation. Mais présence de cette souffrance. Elle m’a suivi, elle s’est lancée au fond de ce sombre songe. Et son sifflement infernal s’élance à sa poursuite. Je cours. Enfin, je ne sais pas. J’ai plongé, je le sais. Autour, du noir. Mais pas un véritable noir car le noir ne doit être pur, car le noir pur n’existe pas. Peut-être un noir bleuté ? Comme l’encre de ma plume, comme le bel océan dans les rêves des enfants, comme la nuit qui a entraînée leurs rêves. Enfin, immensité.

Ecrire. Ne jamais s’arrêter. Continuer, en vain. Ne rien laisser, tout écrire. Ma larme. Cristal d’une peine laissée là, entre secrets et amertumes. Goutte d’eau ou goutte de sang, eau de pluie ou sang transi ? Mal certainement, abandonné dans un cœur encore timide. Mauvais cadeau, offert si vite. Et sous ma peau, un ruisseau, de sang, de pleurs, de regrets aussi. Et sur ma peau, des coups. Coups de mots, coups d’insultes. Délivrance. Je cherche. Encore. Un corps, neuf. Une peau lisse, un beau visage. Les morts oubliées et les naissances retrouvées. Un nouveau mariage des sens et les différences échappées. Délivrance. Je cherche. Mais ces mots ne guérissent pas non, ils calment, simplement. Ces mots sont les traces de ma vie passée. Ces mots sont mi-cruels, mi-tendres. Mi. Comme la note. La troisième de la gamme, l’intonation vibrante, le cri perçant mais la douceur d’une voie féminine. Ces mots sont…

Ecrire. Ne jamais s’arrêter. Continuer, en vain. Ne rien laisser, tout écrire. Les dés sont jetés. Ils ont tout décidé. Ma vie est calculée. Un calcul de moins et elle est incomplète, un calcul de trop et tout s’arrête. Mes pas se placent tous dans une route déjà tracée, un chemin risqué mais un but fixé. On continue, tous. Car la mort n’est que tentation bien peu courageuse, un carrefour souvent en évidence, trop simple. Ce détour n’est là que pour nous contredire, il raccourcit notre vie en profitant de notre naïveté. Comme tous. Je suis d’accord. Mais que faire ? Continuer bien sûr ! Montrer à tous que le chemin est encore long, qu’au bout, il y a notre trésor. Ceux qui y croient seront heureux. Les autres, peut-être aussi en apparence, mais de nombreux maux les envahiront. Des maux dans mes mots. M’en sortirai-je ? Si mes mots sont puissants et qu’ils écrasent les maux, je m’en sortirai, sans mal car les mots m’obéissent. Ce sont eux qui souffriront à ma place, une place que je laisserai mais une place difficile à assumer.

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