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29 novembre 2006

°°...La PeUr...°°


::La peur_ chapitre 6::
J'aime bien ce passage, pour situer, il se passe après la convocation chez la directrice de l'école (après la bagarre, la mère de mon héroÏne (bien grand mot!!^^) est concoquée). Encore un passage plus que triste.. peut-être même violent : âmes sensibles s'abstenir !lol! voilà... bonne lecture ! ;-)

Ma mère rentre dans le salon et se couche sur le canapé. Elle se tourne plusieurs fois ne trouvant pas sa place. Puis au bout de quelques minutes de repos, elle commence à trembler. Au début ce n’est que les mains mais très vite, tout son corps ne se contrôle plus. Elle est prise dans un autre monde. Elle s’enfuit vers la sortie. Ses yeux deviennent blancs. Elle est en sueur. Les gouttes de transpiration s’écoulent le long de son front grelottant. Son visage devient pale, très pale. Une frayeur s’empare de moi. La voir comme cela ne me rassure pas. Je reste sans bouger de peur qu’elle me saute à la gorge. Une bête affreuse s’est emparée d’elle. Ses yeux sont à présents rouges sang. Emprisonnée de son malheur, elle ne commande plus ses gestes. La bête sudatoire se déchaîne sous ses pulsions diaboliques. Comme enchaînée et ne le supportant plus, elle arrache ses vêtements avec ses puissantes griffes. Moi, je suis là n’osant parler. Elle déchire d’abord son pull mais poursuit par son tee-shirt. Rien ne la soulage, elle doit se débattre, se faire su mal, aller encore plus loin. C’est au tour de son pantalon, n’arrivant pas à l’enlever correctement, elle s’y acharne avec ses serres comme un aigle venant défendre ses petits. Finalement, elle réussit à s’en débarrasser. Mais son cœur lourd sous sa poitrine demande à sortir et entraîne des hurlements atroces de ma mère. Elle souffre énormément. Toujours noyée dans les flots de transpiration, elle s’énerve. La bête qui est en elle veut sortir, retrouvée sa liberté mais ma mère, si faible qu’elle soit, se sent obligée de résister. Ses mains attrapent les dernières choses qui restent sur elle : ses sous-vêtements. Elles lacèrent tout sur leur passage. Ma mère se retrouve entièrement nue, sans aucune protection autre que sa propre peau. Elle crie.
         
Elle voit alors le couteau posé sur la table du salon, entre deux assiettes. Nous avons mangé ici la veille et nous n’avons pas ramassé le couvert. Suivant son regard et ses mouvements attentivement, je réussis à attraper sa main glaciale et brûlante à la fois. Mais ma mère parvient à se lever malgré son air vidé et récupère le couteau de son autre main. Je la tiens fermement. Dans sa main gauche, le couteau brille. J’arrive à retenir son deuxième bras. Mais ma mère réveille en elle une colère profonde et se débat. Je l’avais enfermée entre mes bras alors qu’elle venait de se libérer d’elle-même. Son désir d’indépendance la dépasse, maintenant, elle ne contrôle pas ce qu’elle fait. En se débattant, elle me pousse à terre. Je reste étendue quelques secondes sans connaissances. Je réouvre alors les yeux et vois qu’elle est penchée au-dessus de mon corps allongé avec dans sa main droite cette fois, son arme blanche. Mon regard est fixé sur son bras pouvant être déclenché à tout moment, et sur son visage si squelettique. Je n’ose bouger. Sur son bras tendu vers moi se dessinent les veines violâtres, ses muscles sont contractés et, en raison de son manque de nourriture, ses os ressortent et tendent sur eux la peau fine de ma mère. J’observe ce spectacle affreux. Ma mère va me tuer.
          
[…]
           Je me lève et cours jusque dans la cuisine rangée à présent. J’aperçois un paquet de cigarette posé là, sur la table. Je l’attrape. Ma mère court derrière moi avec le couteau à la main, serré bien fort entre ses doigts. Je trouve également un briquet. J’allume une clope. Elle me répugne mais si je ne le fais pas ma mère me tue. Je la lui tends dès qu’elle rentre dans la cuisine. Elle la regarde intriguée au début. Mais presque aussitôt elle me l’arrache des mains et en consomme quelques bouchées. La fumée l’envahit. Elle lâche le couteau. En tombant, il produit un bruit résonnant dans la pièce. Un bruit à en faire frissonner même un ogre. Je le ramasse et le range dans son tiroir. Ma mère s’assoit. Elle se repose. Elle est tranquille à présent. Elle ne pleure pas. Elle regarde simplement en face d’elle, fixant le mur. Je reste à ses côtés pour cette nuit. Je ne sais pas si je dois lui en vouloir.

Je vous informe juste que je vais participer au concours de nouvelles Etonnants-voyageurs donc je posterais ma nouvelle sur ce blog (après la date limite d'envoie pour pas risquer le copiage ! hein !^^). Voilà.

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