°° la mécanique du c-o_r::p-s °°

On espère toujours un signe, on le cherche, on le trouve d’ailleurs, mais il s’évapore en même temps que le retour dans la réalité.


La mécanique du corps est bien compliquée. On aimerait tellement resserrer quelques vis, remonter la pendule, bref, remettre tout en ordre et recommencer à l’endroit. Mais les meilleurs outils ne se trouvent pas en magasin et le temps n’est pas un jouet. Le corps ne se re-fabrique pas mais un corps peut se réparer. Si la tête est en vrac, des cahiers et des livres sont là pour la rééquilibrer. Si le cœur est en vrille, confiance et sourires consolident cette structure fébrile.
Un regard chaleureux de trop, un clac au fond de la poitrine, un clic incessant entre les deux oreilles, les paupières closent mais les yeux portés sur une seule image : un visage bien trop innocent. Et un sentiment de culpabilité, la machine infernale déclenchée, mais quand est-ce va-t-elle cessée ? Cœur bancale, tête à l’envers. Si le remède était aussi simple qu’une canne …
Quelles complications ! Mécanique diabolique pourquoi te laisses-tu envahir d’un lucifer déguisé en ange ?
Un deuxième sourire réconfortant croise un œil trop curieux : c’est un jet d’eau lancé sur ce cœur de fer, les engrenages s’emmêlent, la rouille s’installe, ce n’est plus un clac mais plutôt un crac, respiration bloquée, et puis non ! Aujourd’hui le corps sera plus fort que les sentiments !

Mais ce cœur rouillé réussira à résister encore combien de temps ? La mécanique du corps peut dérailler des pieds à la tête, d’ailleurs lorsque le cœur s’emballe, la mécanique du corps, elle, marche plutôt en sens inverse, les pieds n’en font qu’à leur tête et la tête se voit être plus bête que ses pieds.

Diablerie machine, machin démoniaque !

Truc intérieur, au-dedans de cette chose !

Quand les mots se mélangent et que se mixent les sensations, commence alors le dysfonctionnement de cette mécanique du diable.
Chacun sait le moment initial mais personne n’est capable d’arrêter ce rythme saccadé mais puissant. Et personne ne connait la fin.
Mais la fin se devine, la mécanique s’emballe comme s’emballeraient des chevaux effrayés d’un coup de feu, la mécanique s’emballe, la tête se perd, le cœur chauffe jusqu’à éclater, déchirement d’acier, mille éclats de cuivre, cette couleur chaleureuse aux cent reflets est alors ternie par tous ces coups de marteau lancé sur ce cœur pourtant solide d’apparence. Il ne resterait alors que l’intérieur, le fer n’était qu’armure, le bouclier étant brisé, la cible est facile d’atteinte, frêle, étant pourvue seulement de quelques battements nécessaires à la vie, la cible est de verre à présent. Mais cette vie sera très vite capturée par un monstre de béton, le cœur au creux de sa main de géant il n’a plus qu’à serrer …

Il n’a plus qu’à serrer …