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aujourd'hui j'ai froid ..
j'ai froid de toi.

tu t'es éloigné un jour de grand froid pourtant malgré le gel j'avais réussi à couvrir mon corps et mes sentiments d'une petite couverture. mais le temps est comme le vent le pire des rongeurs de peau. ce n'est pas ma peau qu'il a touché en premier, c'est plutôt ma couverture qu'il a troué. et on sait tous que les courants d'air rendent fébrile n'importe qui. alors j'ai dû marché encore, sans toît [et sans toi]... au fil des mois, il ne restait qu'un corps pour protéger un coeur. pour reconstruire ce que j'avais détruit, j'ai sacrifié ce coeur qui n'avait plus beaucoup de protection mais en qui j'avais confiance pour résister. j'ai continué d'avancer. mais les mots des autres, et les autres mots, se sont accumulés sur mon dos. alors quelques fois je suis tombée, fallait bien se relever... on croit toujours laisser les maux [et les mots] sur le côté mais les mots nous rattrapent et les maux se font encore plus mals. alors on repense aux bons moments, quand je sentais encore ton souffle réconfortant, quand nos yeux étaient dans la même direction, quand nos coeur vivaient encore . . .