° Ma VrAiE tItE bUlLe --> MoN rOmAn °
Première apparition de mon roman sur ce blog, dîtes-moi franchement ce que vous en pensez, ce qui ne va pas, remarques, longueurs peut-être ? En tout cas, faites-vous plaisir et bonne lecture !! ;) Je vais essayer de poster des extraits assez régulièrement et dans l’ordre de l’histoire si possible mais je préciserais toujours le chapitre au cas où !
:: Voici le tout début de mon roman _ chapitre 1 ::
Au travers de ces deux extraits, je vous présente la situation de mon héroïne : son père est parti quand elle avait trois ans, sa mère, depuis cette date, s’enferme dans la cigarette mais à quel risque ? À quel prix ?...
Je ne pense pas vous mentir en affirmant que ma vie s’est construite autour de galères. Galères… Je ne vais pas non plus vous cacher ma haine envers les gens. Envers ces gens qui en un regard, arrivent à vous persuader que vous n’auriez jamais dû appartenir au même monde qu’eux. Envers ceux qui pensent qu’une petite fille doit sourire tout le temps. Mais le temps est trop court. Trop court pour penser à sourire. Envers ceux qui sont lâches et qui ne le reconnaissent jamais. Mon père est lâche. Envers ceux qui n’assument pas cette lâcheté et s’enfoncent tranquillement vers l’obscurité. Ma mère est des leurs. Elle n’a peut-être rien demandé mais c’est ainsi. Envers les amis et les ennemis. Je n’aime pas les amis mais je n’ai pas d’ennemis.
Je disais, galères. Qu’on ne me dise plus que mon père était honnête. Partir un matin, sans mot, sans signe, c’est horrible pour une enfant qui ne connaît pas encore suffisamment l’amour qu’elle aurait pu recevoir de son père. Maintenant, je ne sais même plus quel est le sens de ce mot. Il est juste marqué d’injustice, de rage. C’est également horrible pour une mère qui n’avait pas encore assez de repère dans sa nouvelle vie de maman. Depuis cette date, ma mère dépense sa solitude dans des centaines de cigarettes ridicules. Je n’ai plus de père et ma mère semble toujours absente. Je ne suis pas triste. Je suis sombre.
[…]
A son départ, mon père m’avait laissé une poupée, comme s’il souhaitait mon pardon à travers cette chose laide et grossière. Elle se trouvait sur la table du salon, comme ça. Elle avait les cheveux noirs qui tombaient sur le côté de la table. Elle paraissait morte, comme ma mère au départ de mon père. Ses bras pendaient le long de son corps maigre, repoussant toute attirance. Sa peau était lisse mais grise, grise avec le temps. Elle ne souriait pas. Ses yeux étaient petits mais puissants. Une puissance qui transperçait sans mal le cerveau d’un enfant, qui pouvait à tout moment le tuer. Elle faisait peur. Je n’osais pas la toucher. Elle resta là, timide et las, sans protester. Moi aussi je restai alors des heures debout, devant elle à la fixer, essayant de ne jamais croiser son regard si dur. Sa laideur couvrait une beauté réelle qui me rendait jalouse. Derrière ses yeux mauvais, se retrouvait la petite fille adorable qu’elle avait été auparavant. Mais quel était le déclencheur de sa tristesse ? Je l’observai de haut en bas sans oublier un seul détail. Ses vêtements étaient encore propres. Un linge bien repassé, sans défaut. Avant, elle avait été sage.